L’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (AARC) organise en partenariat avec le Théâtre National Algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi, des soirées artistiques, à l’occasion du mois sacré du Ramadhan 2019.

Vendredi 17 mai 2019 au TNA à partir de 21H30

A la mémoire du grand maitre chaabi Cheikh Amar Ezzahi 

De son vrai nom Amar Aït Zaï, Ezzahi est né le 1er janvier 1941 à Ath Bouames région de Ain El Hammam (Tizi-Ouzou).
C’est en écoutant Boudjemaâ El Ankis, dans les années 60, qu’il aima le chaâbi.
En 1963, il rencontre cheikh Lahlou et Mohamed Brahimi dit cheikh Kebaili qui l’encouragent, lui remettent d’anciennes pièces poétiques du patrimoine tout en lui donnant des conseils sur le rythme avec lequel ces textes étaient interprétés .
Il aura la chance d’avoir, dans son orchestre, durant quinze ans, un musicien de talent qui lui a transmis plusieurs pièces poétiques du patrimoine, il s’agit de cheikh Kaddour Bachtobdji avec lequel il a commencé à travailler en 1964.Son premier enregistrement date de 1968,  « Ya djahel leshab » et « Ya el adrâa » furent les deux premières chansons de son premier 45t sur des paroles et des mélodies de Mahboub Safar Bati (1919-2000).
En 1971, il enregistre trois 45t et en 1976, deux 33t.
Modeste, réservé, se confiant rarement, fréquentant souvent le café « El Kawakib », Amar Ezzahi, l’un des plus brillants interprètes du chaâbi des années 70, disparaît pratiquement de la scène artistique à partir de 1980 et n’est présent que lors des fêtes familiales.
Il réapparaît le 10 février 1987 dans un récital à la salle « Ibn Khaldoun » à Alger pour s’effacer à nouveau.
Depuis l’année 2000, Ezzahi n’est plus réapparu en public, mais il est devenu le plus célèbre dans l’interprétation de ce genre musicale  en Algérie.
Figure emblématique du chaâbi, Cheikh Amar Ezzahi   s’est éteint le mercredi 30 novembre, à l’âge de 75 ans. Sa dépouille était accompagnée par des dizaines de milliers de fans venus   de toutes les régions du pays saluer la grandeur de leur idole. Un enterrement grandiose dû aux grandes personnalités nationales qui demeurera gravé dans la mémoire des algériens.
La Nation reconnaissante lui décerne la médaille de l’ordre du mérite national  « Achir » à titre posthume  .La cérémonie a eu lieu  à l’Opéra « Boualem Bessaieh » d’Alger  en 2017.
Une stèle a été érigée  au jardin de Prague  à Bab El Oued  en son honneur  pour la postérité, le conservatoire  municipal  d’Alger a été débaptisé en son nom  en janvier 2016.

Début de soirée Projection d’un Film documentaire a la mémoire du Cheikh Amar Ezzahi

Suivi d’un Concert des Artistes Chaabi

Né le 27 Janvier 1971 à El-Kseur Willaya de Bejaia ,Achouri Mokhtar a fait ses classes à l’école  de musique andalouse « Ahbab Cheikh Sadek Bedjaoui » de 1994 à 2004 pour se lancer  depuis, dans une carrière de chanteur chaâbi d’expression arabe et kabyle, il a obtenu plusieurs distinctions notamment :
5eme place au festival national de la chanson Chaâbi en 2007 (ALGER).
1er Place du concours organisé par le comité des fêtes de la ville de Bejaia en 2012.

Chanteur de chaâbi ,Il fût d’abord initié à la chanson arabo-andalouse au sein de la prestigieuse formation   » El Fakhardjia « Il débute en 1981 à l’occasion d’un gala donné  à la salle  » Empire  » d’Alger. Il s’inspire essentiellement du style « Hachemi Guerouabi » et reprendra des chansons de son répertoire. Il a campé également plusieurs rôles dans les feuilletons de télévision en qualité de comédien. 

Né le 03 octobre 1993 à Ain Defla ,Lounissi Mohamed Yacine incarne la nouvelle scène du Chaâbi algérien, Il a poursuivi des études musicales au sein de l’école de musique andalouse de  Ain Defla  en 2008 puis il s’est orienté vers la musique chaâbi en 2012 où il apprend  à jouer du mandole  et interpréter les « qasidate » du terroir populaire. 
L’artiste a participé à plusieurs festivals de la musique chaâbi comme le festival de la chanson chaâbi 2013-2014et 2015, le festival de la poésie melhoun à Mostaganem en 2018.

Le jeune Youcef Benyeghzer originaire d’Alger centre( Bab el oued), au cœur de la ville et le quartier qui affectionne le  chaâbi, il a été inspiré depuis son jeune âge par des grands maitres de la chanson chaâbi (El Hachemi Guerouabi, Boudjema El Ankis, Amar  Ezzahi …).
Il a poursuivi des études musicales au sein du conservatoire municipal d’Alger pendant 14ans et il effectue  6ans au sein de l’association de musique andalouse « EL Mossilia » d’Alger. Cela lui a ouvert un chemin musical pour connaitre de prés, le riche patrimoine lyrique national, dans la musique  chaâbi, hawzi, aroubi, andalou, ainsi que d’autres styles maghrébins et occidentaux .En tant que lauréat du concours de la classe supérieure au conservatoire municipal d’Alger en 2006,  il a été sollicité pour participer à plusieurs festivités.

Zoheir Mazari à étudié au conservatoire municipal d’Alger classe de chaâbi chez le maître Abdeslam Derouache, ainsi que de la classe de solfège. Il participera au festival national de la chanson chaâbi en 2012, au terme duquel il obtiendra le prix spécial du jury. Par la suite le jeune artiste participera activement à de nombreuses manifestations culturelles, ainsi qu’à plusieurs émissions télévisées et radiodiffusées. il a participé à  plusieurs concerts avec l’orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, interprétant des titres incontournables. Soliste chanteur lors de plusieurs concerts avec de la chanson chaâbi sous une forme symphonique, et ce en kabyle et en arabe.

DÉCLAMATION POÉTIQUE

Né le 27 mars 1967 à Soustara (Casbah d’Alger), Yacine Ouabed a fréquenté de 1973 à 1979 la célèbre école « Sarouy ». Dès sa préadolescence, Yacine Ouabed était déjà fasciné par les maîtres du chaâbi, Avec un style particulier et une grande inspiration Yacine Ouabed traite dans sa poésie des thèmes de nature sociale (les difficultés de la vie quotidienne, les rêves d’amour, les événements douloureux). Plusieurs artistes ont interprété ses textes, nous pouvons citer : Mohamed Lamraoui, Sid Ali Lekkam, Abdelmadjid Meskoud, Nada Rihane, Kamel Messaoudi, Abdou Dériassa et bien d’autres.